Kyste aux ovaires : quelles solutions ?
Pas toujours douloureux, mais souvent présent, le kyste aux ovaires peut inquiéter. Le point avec les Drs Patrice Lopes, gynécologue-obstétricien à la polyclinique de l'Atlantique de Saint-Herblain (Loire-Atlantique), et Sylvain Mimoun, gynécologue à Paris.
Attendre qu'il disparaisse
La forme la plus courante de kyste ovarien, c'est le kyste fonctionnel. Il se forme à partir des follicules ou du corps jaune au cours du cycle menstruel. "L'ovaire se met à grossir et à faire mal", résume le Dr Sylvain Mimoun. La règle est donc simple face à cette affection sans gravité : ne pas intervenir. "On essaie d'attendre qu'il diminue", explique le gynécologue parisien. La plupart du temps, trois cycles menstruels suffisent à voir ce type de kyste disparaître. Une surveillance régulière est toutefois nécessaire, à l'aide d'échographies. Ces images permettent de constater si l'induration évolue. "Le seul risque, c'est que le kyste grossisse au point de rompre la poche qui contient le liquide ou qu'il se torde", souligne le spécialiste. Les femmes prenant une pilule contraceptive ou portant un stérilet n'ont pas besoin de changer de méthode. De même, les femmes sous tamoxifène – un agent antihormonal indiqué contre le cancer du sein – ne subissent aucune modification de traitement.
Soulager les symptômes
La plupart du temps, le kyste aux ovaires ne provoque aucun symptôme. Mais ceux-ci peuvent se manifester, le plus souvent sous forme d'une douleur locale ou de règles perturbées. Un traitement symptomatique est alors prescrit. "On essaie de soulager les douleurs de la patiente, précise le Pr Patrice Lopes. On utilise pour cela des antalgiques, qu'on adapte en fonction de l'intensité de la souffrance." Les troubles du cycle menstruel peuvent aussi être atténués. "Il existe un traitement qui a pour but de réduire les saignements chez les femmes qui sont vraiment gênées", souligne le gynécologue-obstétricien.
Prendre la pilule contraceptive
D'origine hormonale, les kystes fonctionnels peuvent être prévenus. "La contraception orale peut éviter leur formation, reconnait le Pr Lopes. Or, plus d'un millier de femmes sont hospitalisées chaque année à cause de complications." C'est particulièrement utile quand le kyste est causé par une endométriose, car la pilule évite alors de nouveaux saignements. Au-delà de cet effet préventif, la pilule est parfois prescrite à de fortes doses pour bloquer l'ovulation. "C'est l'un des traitements des kystes quand elle met réellement l'ovaire au repos", souligne Sylvain Mimoun. Mais cette stratégie est de moins en moins utilisée, car n'a pas fait la preuve de son efficacité. "Quand on découvre un kyste fonctionnel, il n'est pas utile de mettre la patiente sous pilule, indique le Pr Patrice Lopes. L'évolution ne sera pas modifiée."
Retirer le kyste par chirurgie
Les kystes organiques nécessitent une prise en charge légèrement différente. Il s'agit, en effet, de déterminer si des complications peuvent survenir. Une règle domine : ne pas opérer tant que ce n'est pas nécessaire. "Avant d'intervenir, on s'assurer qu'il s'agit bien d'un kyste, souligne le Pr Lopes. Et on n'estime que la chirurgie n'est pas forcément utile face à une masse de moins de 7 cm qui est bénigne." L'ablation du kyste n'est donc accomplie que sur décision du professionnel de santé. Elle peut aussi être pratiquée en urgence si une complication se présente – comme une torsion de l'ovaire ou une hémorragie. L'intervention est alors réalisée de la manière la moins invasive possible. Chez les femmes en âge de procréer, les médecins privilégient une chirurgie conservatrice – c'est-à-dire qu'ils retirent le kyste en conservant le tissu de l'ovaire. Une stratégie qui permet de préserver la fertilité de la patiente. Face à un kyste provoqué par une endométriose, un traitement est prescrit après l'opération, afin de limiter les récidives. Dans le même esprit, les chirurgiens ont tendance à retirer l'ovaire des femmes ménopausées.
Audrey Vaugrente, journaliste santé
Source : e-santé
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